Douze miniatures

Douze miniatures

La mémoire du son

Quatre échos du Père Lachaise

 

Douze miniatures

 

Création :2002 à Paris, Festival FUTURA

 

33 min

 



Le livre que m’a confié Jamel Eddine Bencheikh lors d’une séance d’enregistrement m’a préoccupé aussitôt. Ces Masques-Visages écrits à propos de la série de 12 peintures de Sarah Wiame m’ont révélé la puissance d’une imagination précisant une possibilité d’état d’âme. La force de chaque tableau m’a beaucoup impressionné et une fois de plus, chaque court poème provoque l’admiration par sa compréhension très sensible.

 Chaque Miniature exprime musicalement chaque Masque Visage. Le texte est intégralement dit par le poète. Le plus souvent, la voix est intégrée dans le contexte sonore, modifiée légèrement, ou au contraire complètement transfigurée en fonction d’une volonté expressive. Une prédilection pour la voix chuchotée s’affirme encore dans cette réalisation car la nature même des textes m’a conduit à les faire partager comme si elles constituaient des confidences. 
Comme dans toutes mes réalisations, presque toutes les sonorités sont d’origine acoustique et très transformées par la suite, aussi bien avec les moyens numériques qu’analogiques. 

Douze pièces brèves constituent donc l’ensemble, et sont nettement reliées par leurs sonorités ou(et) leur espace psychologique.

 

La mémoire du son

  

Création : 2001 à Paris, Festival FUTURA

 

22 min

 

Le réseau biologique, la lumière, le linéaire, le polymorphisme, l'endroit, l'envers, l'aspect mat ou brillant…tels sont les aspects qui m'ont conduit à composer cette suite évolutive qui, à l'instar de quelques musiques précédentes, nous transporte dans l'imaginaire de notre passé. 
Les capillarités des tableaux de Monique Bouquerel, leurs couleurs rouges, leur aspect très changeant en fonction de l'éclairage frontal ou en transparence, ont aussitôt ravivé des sensations auditives réinventées, dans un environnement filtré où le monde sonore nous arrive partiellement.
Dès cinq mois, le fœtus est sensible à ce canal de perception. Des sons, des voix, des frottements plus ou moins distincts construisent une partie de la mémoire. 
De la mémoire du son aux Mémoires du Sang, le chemin a été vite établi. Le texte poétique de Jamel Eddine Bencheikh est rapidement envoûtant par la solidité de son universalité, par les liens soudainement tendus entre deux images, qui créent un tissu d'étonnement, d'incertitude. 

"Les racines" sont tenaces. Cela, je le ressens bien.

 

Quatre échos

du Père Lachaise

 

Réalisation : 2002

 

18 min (version courte)

 

L'humour et le talent de conteur de Vincent de Langlade, guide rencontré lors d'une visite au Père Lachaise, sont ici soulignés par les sonorités enregistrées in situ.
L’espace sonore particulier de ce cimetière où se côtoient visiteurs, promeneurs, joggers et beaucoup d’oiseaux, noue une tension assez théâtrale mettant aussi en valeur la passion du conteur.